Je réagis à l’article du 1er juillet sur les « très lourds frais hospitaliers des malades sans mutuelle » (à lire ci-dessous). Dans la gestion d’une épidémie, la prise en charge des patients est une nécessité de santé publique, non seulement pour en réduire la létalité, mais également pour contribuer à limiter la contagion. Ainsi, même et surtout dans les pays à faible revenu, les soins aux malades d’une affection épidémique sont totalement pris en charge par l’État par l’intermédiaire du système de soins hospitaliers : il en est ainsi des épidémies de choléra, d’Ebola, de rougeole, de poliomyélite, qui surviennent encore plus souvent qu’il ne le faudrait, particulièrement en Afrique. En l’absence de prise en charge « gratuite » les malades risquent tout simplement de se cacher, ou d’être camouflés chez eux, et ainsi de contaminer leur entourage, et par leur intermédiaire toute la communauté. À vrai dire au cours de l’épidémie Covid-19, les malades n’ont même pas eu le choix d’être ou non hospitalisés, ils l’ont été pratiquement par obligation. Cela est tellement évident qu’on se demande comment la question du reste à charge n’a pas été résolue dès le début de l’épidémie. Rembourser aux hôpitaux le « reste à charge » est pour notre État une nécessité tout aussi évidente que les aides aux entreprises ou aux artisans qui ont déjà été mises en œuvre.
Édouard Guévart, médecin
July 09, 2020 at 03:03PM
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Frais hospitaliers et épidémie. Rembourser aux hôpitaux le « reste à charge » est une nécessité ... - La Croix
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